La contradiction, y'a que ça de vrai

Publié le par Edie S.

Un matin, on se lève, et puis rien ne va : le gamin du dessous qui pleure à tout va, les bruits de marteaux piqueurs qui résonnent dans la rue, un ENORME bouton en plein milieu du front qui me fait ressembler à une princesse Hindoue, et puis c'est moche chez moi, ça pue, ça craint, j'ai pas demandé à venir au monde...
J'emprunte cette phrase à François Perrus, car sur le coup, dans le contexte d'un sketch, elle m'a bien fait rire... Et puis, parfois, on se rend compte qu'en poussant un peu la réalité, elle peut presque prendre du sens.

Je m'explique, parfois, je m'endors tranquillement, sereinement le soir, après avoir lu un bon bouquin (enfin, peut-on considérer Bridget Jones comme un bon bouquin... mouaif) et le lendemain matin, quand le réveil sonne, c'est l'angoisse qui surgit comme un diable de sa boîte : ça me prend au ventre, cette boule affreuse qui me tord les boyaux, me paralyse la tête sur des idées noires, me fait mal au coeur et au corps. Je ne trouve pas de position dans laquelle je suis bien, je me tords, je lutte, j'essaie de m'extirper par tous les moyens de ce mal être qui a débarqué sans prévenir et que je me suis pris en plein tronche.
Alors, je fume, clopes sur clopes tout en me disant qu'il faudrait que je fasse du sport, je bois, tout en me disant que je vais peut-être finir au dessus de la cuvette des toilettes, je ne mange pas tout en me disant que je vais flotter dans mon jean à 150€, mais je ne peux m'arrêter.

J'ai une volonté profonde de me détruire tout en me disant que je n'en ai pas vraiment envie...

Et puis, une 1/2 h après, cela va mieux, ou du moins j'en ai l'illusion, je n'arrive pas bien à savoir. Alors, ça repart, je me dis que je vais faire pleins de choses : aller acheter cette robe qui m'obsède depuis des semaines (eh oui, je reste une fille très basique), m'inscrire à un cors de yoga, reprendre contact avec des gens, organiser mes vacances... Que des choses positives! C'est exactement ce que l'on le dit : "pense à des choses qui te font du bien, fais des projets"

Oui, mais tout le problème est là : la 1/2 h d'après, le doute se réinstalle, la douleur revient... Au moins, j'y ai sincèrement cru et fait croire aux autres pendant 1/2 h...

Sur ce...

Publié dans parce qu'y'en a marre

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