Le désespoir des singes

Publié le par Edie S.

"Force est de reconnaître que plus les amours sont impossibles, plus elles s'exacerbent et entretiennent l'illusion que l'être sur lequel nous avons cristallisé nos manques et nos espoirs est le seul aimable au monde, le seul qu'on aimera jamais. La souffrance qui en résulte est pourtant bien réelle et peut détruire (...) Mais on ne peut pas lutter contre l'inconscient qui nous dirige obstinément vers l'être dont les failles sont suffisamment complémentaires des nôtres afin d'actualiser la problématique dont nous sommes prisonniers, jusqu'à ce que, à force d'échecs et de douleurs, nous finissions par la percevoir avec assez de lucidité pour tenter de nous en dégager."


"C'était stupide, minable, ça ne solutionnait rien, mais on fait n'importe quoi quand on est désespéré"


"Dans un 1er temps, l'absence, l'insaisissabilité de l'autre exacerbent sinon les sentiments que l'on croit éprouver à son égard, du moins le besoin qu'on a de lui."


"Elle, c'est différent, je l'aime, et je ne veux pas faire comme tout le monde : ne voir qu'elle au début pour la tromper à la fin. Mieux vaut commencer par la fin et finir par le commencement."


"Au fond de moi, j'admirai et enviai la force de caractère qui lui permettait de ne rien trahir de ses émotions. En éprouvait-il seulement? Il me fit entrer et je me sentis écartelée entre l'obligation de rompre et l'impression dévastatrice de ne pouvoir me passer de lui. Le partager me détruisait déjà, le quitter me détruirait encore plus sûrement. Et j'étais là, devant lui, comme le drogué en manque qui, après avoir passé la nuit à se jurer de tout arrêter, est prêt à tuer père et mère dès que la drogue redevient à portée de main, pour y goûter encore, ne serait-ce qu'une fois."


"Dommage que l'on ne puisse se passer de ce qui ne compte pas au risque de perdre ce qui compte. C'est un problème insoluble et vieux comme le monde."






Publié dans Pensées

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